Eau, bien commun. Climat, territoires, démocratie
La question de l’eau présente de multiples visages. D’abord, celui des centaines de millions d’hommes et de femmes qui ne bénéficient toujours pas d’un accès assuré à l’eau et à l’assainissement, malgré des décennies de programmes internationaux. Celui aussi des épisodes de plus en plus spectaculaires de sécheresse ou, à l’inverse, d’inondations, liés au changement climatique mais aussi à la dégradation des écosystèmes. Celui des multiples formes d’appropriation commerciale de l’eau, comme la privatisation des services urbains, l’industrie de l’eau en bouteille ou encore la consommation massive d’eau de l’agriculture industrielle d’exportation. Celui d’aménagements et d’infrastructures souvent contestés, comme les grands barrages. Celui enfin du contrôle des ressources en eau, et des conflits entre groupes sociaux, voire entre nations, autour de ce contrôle.
Ce numéro de la collection Passerelle fait le point sur les grands enjeux de l’eau dans un contexte où nous sommes confrontés à des impératifs apparemment contradictoires : celui de préserver les équilibres fragiles de la planète et contenir le réchauffement global des températures d’une part, et d’autre part celui d’assurer la subsistance et une vie digne de ce nom à toute la population mondiale. En réalité, comment le montrent à l’envi les articles rassemblés ici, cette contradiction n’existe que dans le cadre des modèles de développement qui prévalent actuellement un peu partout sur la planète. Restaurer ou inventer une nouvelle culture et une nouvelle gestion de l’eau (et, de manière inséparable, de la terre) peut à l’inverse nous permettre de répondre aux impératifs écologiques tout en nous assurant une « vie bonne », aussi bien dans les grandes métropoles que dans les régions rurales, au Nord et au Sud de la planète.
Pour esquisser ces nouveaux chemins, ce Passerelle suit trois fils conducteurs : la redécouverte et la prise en compte des interactions étroites entre eau, terre et climat ; la revendication émergente du droit à l’eau comme manière d’aborder de manière plus large les enjeux liés à cette ressource ; et enfi n, englobant les points précédents, la réinvention d’une gestion de l’eau comme bien commun, à la fois local et global.
L’association Ritimo est l’éditeur de la collection Passerelle, réalisée dans le cadre de la Coredem. Ritimo est un réseau d’information et de documentation pour la solidarité internationale et le développement durable. Dans 90 lieux en France, Ritimo accueille le public, relaie des campagnes citoyennes, propose des animations, et des formations. Ritimo s’engage dans la production et la diffusion d’une information plurielle et critique sur le Web.
Ce numéro a été coordonné par Olivier Petitjean, journaliste pour le site d’information Basta ! et l’Observatoire des multinationales. Avec Ritimo, il a participé à la création et continue à animer le site Partage des eaux, consacré aux enjeux sociaux environnementaux et politiques de l’eau dans le monde.
Pour ce Passerelle, Ritimo s’est également associé à France Libertés et à la Coordination Eau Ile-de-France, deux organisations de la société civile qui s’activent à défendre le droit à l’eau et son caractère de bien commun aussi bien en France qu’ailleurs dans le monde.
Ce numéro est téléchargeable gratuitement en français ci-dessous.
Pour commander un exemplaire, au tarif de 10 euros, merci d’envoyer un message à contact@ritimo.org