Les biens communs, comme modèle de gestion des ressources naturelles

Le deuxième numéro de la Collection Passerelle Les biens communs, comme modèle de gestion des ressources naturelles présente des expériences et des analyses dans des domaines aussi divers que les terres et les forêts, l’eau, la pêche ou les semences.

Il reprend des articles soit du site dph.info, soit de sites d’organisations et de réseaux participant à la Coredem, comme le Réseau semences paysannes, le collectif Pêche & développement, Vecam ou l’Agter.

Face à des défis comme le changement climatique, la sécurité alimentaire ou les dégradations environnementales, la tendance dominante est de céder aux sirènes d’un modèle de gestion des ressources naturelles opérant exclusivement « par le haut », que celle-ci soit le fait de grandes entreprises transnationales, d’administrations d’État ou d’organismes d’expertise (ou des trois ensemble).

Cette logique, présentée comme la seule efficace, favorise trop souvent la privatisation des ressources et la dépossession des communautés au Sud et au Nord. En ce sens, elle s’inscrit dans la stricte continuité des modèles de développement qui ont engendré les déséquilibres actuels. Or les communautés concernées non seulement dépendent de ces ressources, mais savent aussi les entretenir et les faire fructifier pour le bénéfice de tous, à travers une grande variété de pratiques et de formes d’organisations mettant l’accent sur la justice, la réciprocité et l’utilité commune.

La notion de « communs » désigne précisément ces modes de gestion : autant les « ressources » elles-mêmes que la manière de les gouverner collectivement et de les partager. Le développement des communs ne s’oppose pas nécessairement à l’État ni même au marché, mais permet de s’assurer qu’ils fonctionnent de manière plus juste, plus démocratique et plus durable.

Aujourd’hui, la logique de privatisation prévaut également dans les secteurs de la finance, de la culture, de la communication, de la recherche scientifique ou encore de la santé. Dans tous ces domaines, de nombreuses initiatives ont vu le jour qui visent à défendre ou à réinventer les biens communs « immatériels » de l’échange, de la connaissance et de la création.

Il en va de même pour ces biens communs « matériels » que sont les ressources naturelles. Le prix Nobel d’économie décerné à Elinor Ostrom est une illustration du regain d’intérêt pour les formes collectives ou traditionnelles de gestion de ces ressources, au Nord aussi bien qu’au Sud.

A l’occasion de la Conférence des Nations unies pour un Développement Durable (CNUDD) à Rio de Janeiro en juin 2012 (appelée également Rio+20), l’équipe de la Coredem a publié une version actualisée du numéro 2 de la Collection Passerelle, Les biens communs, comme modèle de gestion des ressources naturelles, publié en 2010.

Cette version est disponible en anglais et en portugais. Elle a été distribuée lors du Sommet des Peuples, rencontre citoyenne organisée parallèlement aux négociations internationales des Nations Unies pour dénoncer la logique de l’économie verte qui va à l’encontre de la justice sociale et environnementale telle que revendiquée par la société civile internationale. Les biens communs sont un pilier des revendications et des propositions pour une gestion participative des ressources et le respect des droits fondamentaux.

Pour obtenir un ou plusieurs exemplaires, vous pouvez nous contacter par courriel : animation@coredem.info

Contenu recensé dans la Coredem sur le thème « biens communs » :

Télécharger Les biens communs, comme modèle de gestion des ressources naturelles ci-dessous.

La collection Passerelle et ses débats